La Guerre des Pauvres

La Guerre Des Pauvres
Éric Vuillard

Récit, Histoire
68 pages
Acte Sud
 02/01/2019


Les exaspérés sont ainsi, ils jaillissent un beau jour de la tête des peuples comme les fantômes sortent des murs.


É. V.


Ce livre est étonnant. Très bien écrit, poétique. Il nous raconte l'Histoire avec un grand H de Thomas Müntzer et les débuts du protestantisme : la première traduction de la bible en anglais, les horreurs des révoltes, les choix des puissants. Il raconte comment dieu est utilisé de tous côtés, la façon dont il justifie l'action des riches mais également l'action des pauvres. Comment les riches sont riches parce que dieu l'a voulu mais comment les pauvres doivent se révolter contre l'oppression des riches parce que dieu l'a également voulu. Dieu est partout, Dieu justifie tout. Dans ce livre, Vuillard nous montre en quelques pages des notes sombres de l'Histoire. Il fait cela magnifiquement. C'est impressionnant. Il reprend les éléments les plus importants et arrive à nous produire un récit compréhensible même avec peu de notions d'Histoire. Il arrive également à nous montrer comment, tout ce qu'il s'est passé est encore terriblement d'actualité même si ce n'est pas dit, cela se ressent. Ce récit m'a plu, ce récit m'a apprit des choses et je suis contente de l'avoir lu. 

Je dirai qu'il est désirable d'être relativement concentré pour le lire avec toutes l'attention nécessaire pour comprendre ce que nous raconte l'auteur. En effet, comme il nous raconte toute une vie en quelques pages, certaines phrases sont des mines d'informations à elles toutes seules et il vaut donc mieux les comprendre pour apprécier le récit mais je dirai qu'il se lit assez facilement et rapidement à partir du moment où on est bien appliqué dans sa lecture.  

N'hésitez pas à lire ce petit livre, je pense que tout le monde peut y apprendre des choses, en tout cas ce fût mon cas et rien que pour ça, je suis contente de l'avoir découvert... 

"Depuis longtemps, on éprouvait une impression troublante, pénible, il y avait tout un tas de choses qu'on ne comprenait pas. On avait du mal à comprendre pourquoi Dieu, le dieu des mendiants, crucifiés entre deux voleurs, avaient besoin de tellement de luxe, on éprouvait parfois une gêne."

"Les faits sont ainsi, ils ont lieu quand ils veulent."

"Que c'est petit un homme, c'est fragile et violent, inconscient et sévère, énergique et rempli d'angoisse." 

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